Des bénévoles, famille et anciens élèves témoignent
Divers témoignages de famille et jeunes ayant contacté l'EEMA
Sonia
18 ans, Etudiante en 1ère année de DUT Gestion des Administrations et Entreprises
" Je vais vous raconter mon histoire. Suite à une prise de sang, on m'annonce que je suis atteinte d'un lymphome d'Hodking. Je suis en 4ème au collège. J'entame alors de lourds traitements, chimiothérapie et rayons. Parallèlement, grâce à l'Ecole des Enfants Malades, je bénéficie de cours particuliers avec plusieurs professeurs. Mes traitements se terminent et je reprends une scolarité normale en 3ème. Mais 7 mois plus tard, on constate une rechute de la maladie. J'entame alors de nouveaux traitements encore plus lourds et intenses que les précédents. Pendant 4 ans, les professeurs de l'Ecole des Enfants Malades ont continué à me dispenser des cours particuliers.
Quand j'étais en terminale, ils ont été d'un grand soutien en m'aidant à me surpasser et me prouver que l'on peut y arriver malgré les obstacles.
Et je devrais même dire que sans eux je pense… je suis même sûre que je ne serai pas là où j'en suis.
J'espère sincèrement que d'autres enfants auront l'opportunité et la chance d'avoir le soutien que j' ai eu toutes ces années. Merci de tout cœur. "
Jonathan
Animateur radio
" Il y a près de 17 ans maintenant, lorsque j'avais 12 ans, je suis tombé gravement malade... un cancer ponctué d'une tumeur sur la moelle épinière, et pour conséquence une paralysie des membres inférieurs qui heureusement n'est plus qu'un mauvais souvenir. Lorsqu'on est ado, on pense surtout à l'image que l'on renvoie aux copains, le fait de ne pas pouvoir se déplacer normalement, les effets de la chimiothérapie, est-ce que l'on pourra continuer à faire du sport comme avant. Bref, est-ce que l'on se capable de vivre sa vie de collégien comme tous les autres tout simplement.
Mais on ne pense pas forcément à quelque chose de super important : l'école. Parce que c'est tout bête : si vous manquez ne serait-ce que 6 mois de cours, n'espérez même pas suivre vos copains dans la classe supérieure l'année suivante ; c'est le redoublement assuré.
Je mesure aujourd'hui la chance que j'ai eu de bénéficier de cours à domicile par des professeurs bénévoles extrêmement investis, compréhensifs et sympathiques. Qu'il s’agisse de maths, de français, d'allemand ou même d'histoire-géographie. Parce que grâce à cela, j'ai pu retrouver tous mes amis à la rentrée suivante en 4ème, sans compter le fait de pouvoir m'occuper l'esprit pendant les différentes périodes de chimio, pas roses à vivre au quotidien.
Le résultat est le suivant: je n'ai pris aucun retard, j'ai passé mon bac normalement à l'âge de 18 ans, avant de me lancer vers des études de journalisme et vivre ma passion au quotidien, la radio. Et sans l'école des enfants malades et toute son équipe d'un dévouement sans faille, je n'en serais pas sans doute pas là.
Si je pouvais m'adresser aux parents et enfants concernés, ne passez pas à côté de cette opportunité d'éviter un décrochage scolaire, pour toutes les raisons que j'ai citées auparavant. "